les indignés

Pour rendre hommage à l'homme
Je ne vais pas vous parler de l'homme
Je vais faire un grand geste
Et vous parler de ceux qui restent
Tous les indignés qui risquent à tout instant
De perdre désormais leur accent
Pour devenir indignes ou moins dignes de l'homme
Parce que c'est toujours difficile
D'être, de devenir ou de rester "homme"
Parce qu'il n'y a pas d'autre homme
que l'Autre homme
Il s'appelait Stéphane Hessel
Guru

Et les poètes ont disparu
Plus personne dans la rue
Et les poètes ont réapparu
Au soir du 27 septembre
Pour ré enchanter les cœurs les plus sombres
Car le rêve est le prélude de la vraie vie
Il n'annonce pas l'événement à venir
Mais la folle envie qui va le faire advenir
Plus de nouvelles brèves sur Adam et Ève
Place nette sur le net aux nouveaux rêves !
Le cercle des poètes réapparus

Garde à vous !
Ce n'est pas parce que vous vous indignez
Que vous avez une idée claire et distincte de ce que c'est que la dignité
Non, je ne vous le dirais pas, tant que vous ne saurez pas ce que c'est
Tant que je vous jugerai indignes d'être initiés
Non, ce n'est pas facile, c'est plutôt habile
De secouer votre petit orgueil mal placé
Qui a parlé de Révolution?
Morose

48- Êtes-vous pacifiste ?
49- Êtes-vous terroriste ?
50- Si on vous dit qu vous vous battez pour rien, vous direz quoi?
Carte de visite 2

Pour ne plus être à la merci du système
Osons... faisons...
FRONT COMMUN
Contre les indignes et les indignés
Soyons plus dignes que jamais !
Le Front commun

Danse! Danse ! Danse avec les hommes
Je ne veux plus entendre parler de crimes contre l'humanité
Non ! c'est la forêt qui cache l'arbre désolé...
Y a plus grave... beaucoup plus grave.
Il y a les crimes de l'humanité...
Des crimes de l'humanité nous n'en parlons jamais
Vous n'en savez rien... maintenant vous le savez !
L’humanité c’est moi !

Et le 21ème siècle s'empara de l'affaire ...
Rebelles à la Lumière…

Nous vivons dans un pays ou 80% des gens sont pauvres
Qui n'ont jamais goûté et ne gouteront jamais les fruits de la croissance
Supporter la crise, c'est leur seule et unique chance
La moitié d'entre nous vit en dessous du seuil de pauvreté
Nous ne vivons plus, nous survivons !
Nous ne rêvons plus, nous crevons !
Nous sommes les nouveaux prolétaires
Proletarium

Quand vous vous retrouvez nez à nez
Avec des résidus obscurs
Dans un cercle qui rétrécit petit à petit
Parce qu’il n’y a plus que vous
Pour descendre dans la rue
L’été indien, le printemps arabe
Et pour nous, il ne reste plus que deux saisons :
L’automne et l’hiver
Pour recenser les faits divers
Septembre noir

Nous sommes au bord de la ruine
Parce qu'on se préoccupe plus de la maison
Que de ceux qui y habitent
De la toiture ou de la devanture
Plus que de la fondation
C'est drôle... mais j'ai l'impression
Que tout nous ramène à un problème de fondation
Des équilibres

Je déclare la guerre aux considérations vulgaires : la crise boursière... les souris dans la souricière...et les hommes libres dans les fers...
Je dis qu'il n'est plus question de se laisser faire
Il y a un temps pour tout... il est temps d'être sévère!
J'exagère ?
Ça me rassure... j'aime quand je passe la mesure
Beurre et confiture…

Est-ce que je peux te révéler ma règle d'or ?
Je ne vois pas le rapport, lui dis-je
C'est le préalable nécessaire... pour tout révolutionnaire
Ce sans quoi... il n'y aura pas de révolution
Pour qu'il y ait un ensemble, il faut que chacun s'y mette de son côté
La règle d’or

Mais c'est dingue, c'est dingue cet été pourri !
Vous avez la Foi... vous avez de la chance...
Vous avez la Foi... mais peut-être pas l'espérance...
peut-être pas la charité...
Et tout compte fait... peut-être même pas la Foi...
ne soyez pas abattue... vous en verrez d'autres
ma Foi, c'est le mot qui perd plus d'hommes qu'il n'en sauve...
Non, ce n'est pas le mot... c'est la chose qui est de trop...
Été sans être

On m’appelle Oxygène, grec comme Diogène !
La figure la plus digne de tous les indignés
J’ai tout bu, tout lu, tout vécu
Jamais rien acheté, jamais rien vendu
Juste volé l’eau et l’air
Pour survivre sur cette maudite terre
Y mettre le feu
Le manifeste du clochard

Juste quelqu'un qui se dresse contre sa condition
pour dire merde à l'intelligence et à la puissance
de tous ceux qui n'ont aucun intérêt à ce que ça change!
Oui je sais que je dérange
Coupez!
je sais que je dérange…

Les indignés disent oui et plus que jamais, oui… nous avons besoin de savoir, ce pour quoi nous faisons les choses, dans quel but, pour quelle fin… une centrale nucléaire de plus ou de moins… dans quel but ? Pour quelle fin ?
Devenir le plus grand ingénieur… oui mais dans quel but ? Et pour quelle fin ?
Pour nous servir ou pour se servir de nous ?
Parce que ce ne sont pas les moyens qui nous manquent pour refaire le monde, mais ce sont les buts et les fins… où va-ton ?
Tant qu’on ne nous aura pas dit où on va, on ne bougera pas.
On ne bougera plus.
Dans quel but et pour quelle fin ?

Qu’est-ce que je fais dans la vie ?
J’exerce le plus vieux métier du monde… Lequel ?
Je suis la putain irrespectueuse qui brave les interdits et se croit tout permis
Putain ? Pourquoi putain ?
Tiens, la réponse est contenue dans la question.
Putain, parce que je ne peux pas faire autrement.
Non. Je n’aime pas ce que je fais.
C’est pour ça qu’on m’appelle : putain pourquoi tu le fais ?
Putains, unissez-vous !

Désolée mais certains matins, je me lève sans la moindre envie de respirer l’air frais… juste d’un café sans sucre et d’une bouffée de fumée !
Indignez-vous ! Indignez-vous !
S’indigner oui, mais à un moment ou à un autre il faut frapper… frapper vite… frapper fort… frapper juste… et à la bonne porte même s’il n’y a rien derrière…
19 Indignés et motivés

… le RSA ?
Ne m’en parlez surtout pas…
c’est un peu comme la cigarette du pendu qu’on offrait jadis gracieusement à celui qui montait sur l’échafaud et à qui on demande aujourd’hui de faire des courbettes pour la mériter…sous prétexte que toute peine mérite salaire !
Le prix de la dignité

Ciel, injuste ciel, à part la justice
Que pouvions-nous étreindre ?
Camarades, irons-nous jusqu’à l’étreinte ?
Non nous n’allons pas nous disputer l’heure
Ni mettre du jour au lendemain fin à nos malheurs
Néanmoins… je ne vous sens pas assez indignés
Dégâts, défis !

Nous ne craignons plus la tourmente
les tourmenteurs
menteurs... bonimenteurs
qui se nourrissaient de nos malheurs
Non... nous ne sommes plus tourmentés
mais remontés comme jamais
sans la moindre intervention d'un horloger
L'heure, c'est nous qui la fixerons
tic... tac ... tic...tac ... Boum !